Une vie de chien, un gros risque pour les surdoués qui s’ignorent
Une vie de chien, un gros risque pour les surdoués qui s’ignorent
Une œuvre crée la polémique dans une galerie d’art du Nicaragua… L’artiste costaricain Guillermo ‘Habacuc’ Vargas y présente un chien, attaché au mur de la galerie.
J’apprécie Artips, une newsletter quotidienne qui raconte une anecdote sur une oeuvre d’art. Aujourd’hui, dans le billet du jour, Thomas Mariman, nous raconte qu’en 2007, une œuvre crée la polémique dans une galerie d’art du Nicaragua…
L’artiste costaricain Guillermo ‘Habacuc’ Vargas y présente un chien, attaché au mur de la galerie.
L’animal est laissé dans la galerie sans eau ni nourriture.
Au-dessus, Guillermo ‘Habacuc’ Vargas reproduit la phrase ERES LO QUE LEES « tu es ce que tu lis » à l’aide de croquettes.
Une controverse enfle rapidement : l’animal aurait été attaché dans la galerie dans le but assumé de le laisser mourir, afin que sa mort constitue réellement l’acte artistique…
Au lendemain de l’inauguration, le chien disparaît ! Tandis que le public le croit mort, horreur et indignation deviennent les mots d’ordre des critiques. La polémique atteint très vite une échelle mondiale. Une pétition en ligne est même lancée, rassemblant 2,5 millions de signatures !
A la suite de cette « performance », la directrice de la galerie reçut, tout comme Vargas, de nombreuses menaces qui la poussèrent à démentir la mort du chien. Selon elle, l’animal était nourri correctement, et n’était attaché que durant les trois heures d’ouverture de la galerie.
Il se serait échappé, ce qui explique sa disparition. Mais l’artiste n’aida pas à apaiser la controverse en refusant catégoriquement de révéler si le chien était mort ou non.
Selon Vargas, si le chien suscitait autant d’intérêt, c’était uniquement en raison de son exposition dans une galerie d’art !
Personne ne se mobilise pour les centaines de canidés qui meurent chaque jour dans les rues. Par sa démarche, il voulait avant tout souligner l’hypocrisie du public.
L’animal sans eau ni nourriture qui va finir par mourir, métaphore d’un Multipotentiel ou Surdoué qui réprime qui il est.
Je vois dans cette « oeuvre » ou message de Guillermo ‘Habacuc’ Vargas des analogies avec les Surdoués et Multipotentiels, ceux que j’appelle les Esprits Renaissance.
ERES LO QUE LEES « tu es ce que tu lis »
Le surdoué ou Multipotentiel sera ce qu’il lit.
Malgré son énorme potentiel, s’il ne s’ouvre pas vers l’extérieur, par des lectures, des rencontres, des expériences, il sera « famélique », amaigri intellectuellement par le manque de nourriture pour alimenter sa pensée arborescente.
Le véritable bolide qu’est un surdoué ou multipotentiel, a besoin de carburant pour se mouvoir, d’informations pour faire des liens, de rencontres, de multiples centres d’intérêts pour faire des connexions, pour créer.
Situation de souffrance
La société, l’entreprise et le monde du travail ne laissent pas beaucoup d’espaces aux multipotentiels pour s’y exprimer pleinement. Cela crée souvent des situations de souffrance pour les sujets surdoués, à haut potentiel, qui peuvent s’y sentir ni à leur place, ni reconnus, ni écoutés… dans une ambiance parfois très mortifère.
Hypocrisie
Pour Vargas, si le chien suscitait autant d’intérêt c’était uniquement en raison de son exposition dans une galerie d’art car personne ne se mobilise pour les centaines de canidés qui meurent chaque jour dans les rues.
De la même façon, il y a beaucoup d’hypocrisie dans le monde de l’entreprise..
A savoir, prôner sur le papier des valeurs de créativité, d’innovation, d’initiative, de coopération, d’empathie… qui sont les valeurs et compétences-clés des multipotentiels, et dans les faits promouvoir des collaborateurs individualistes à l’extrême, des courtisans des temps modernes, se contentant de creuser dans des sillons bien cartographiés …
Evasion
Le chien famélique s’est échappé.
C’est en effet au multipotentiel, au surdoué lui-même de briser les attaches qui l’emprisonnent et le contraignent.
C’est à lui de prendre l’énergie et le temps de se connaître, d’apprendre les meilleures techniques de défense, d’exprimer sa créativité, de lutter contre la procrastination, de luter contre l’ennui, de lutter contre l’injustice, de chercher à trouver son équilibre et à s’épanouir véritablement.
Brigitte Roujol est la fondatrice des sites HORIZOOM et COACHING AVENUE. Elle se considère comme un Esprit Renaissance du 21ème siècle. Elle a en effet eu de multiples vies professionnelles, se réinventant régulièrement. Aujourd'hui, un pied en entreprise, un pied à l'extérieur, elle est consultante en créativité, innovation, spécialiste de la réinvention (de soi, de modèle économique), auteur, coach d'Esprits Renaissance et d'Innovateurs, et maître-verrier à ses heures perdues... Pour la contacter
Rédactrice en chef pour un magazine en ligne, écrivain de romans et peintre, j’aimerais travailler à mon compte pour garder mon travail sur le magazine et avancer sur mes projets artistiques.
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